Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ce que nous voulons !

Pour un Programme Populaire et Partagé !

http://www.pcf.fr/sites/default/files/imagecache/preview/bandeau_ppp_site_0.png

PCF-TV

Web-TV du PCF

Place au Peuple 2012
12 août 2008 2 12 /08 /août /2008 17:46

Dans le cadre des débats de l'été à la maison des communistes de Choisy-le-Roi a eu lieu un débat sur les liens entre syndicalisme et politique.

Introduction au débat :

En mai et juin, les syndicats de salariés défilaient dans la rue contre la réforme des 35h. En juillet, les parlementaires des partis politiques de gauche votaient contre cette même réforme des 35h. Un même combat, des acteurs différents, quels liens entre eux ?

Pourquoi les députés qui un mois plus tard allaient voter contre cette réforme n'ont pas défilés ? Pourquoi la place des partis politiques parlementaires était sur le trottoir à regarder passer la manifestation dans ce combat commun, initié par les uns dans la rue, terminé par les autres à l'assemblée ?

 Par quelques images et quelques définitions, je voudrais évoquer l'état des rapports entre syndicalisme et partis politiques en France.

 Définition d'un syndicat, article L2131-1 du code du travail : Les syndicats professionnels ont exclusivement pour objet l'étude et la défense des droits ainsi que des intérêts matériels et moraux, tant collectifs qu'individuels, des personnes mentionnées dans leurs statuts.

Définition d'un parti politique, article 4 de la constitution : Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie.

 Ces définitions correspondent-elles aux besoins actuels ? Peuvent-elles être interprétées plus librement qu'elles ne le sont ? On se souviendra en 2005 de l'intense débat qui a agité la CGT. La CGT devait-elle appelé à voter « NON » au référendum sur la constitution européenne, expression politique s'il en est, au nom de l'intérêt des travailleurs ?

 La charte d'Amiens de 1906 institue l'indépendance des syndicats sur les partis politiques. Pourtant, cette indépendance n'a pas toujours été stricte. La CGT fut longtemps la « courroie de transmission du PCF », période qui a commencé à l'après-guerre et s'est terminée symboliquement en 1999 lorsque Bernard Thibaut démissionne de ses responsabilités nationale au PCF en devenant secrétaire générale de la CGT. Entre temps, en 1981, la CGT appelait à voter Mitterrand au second tour de l'élection présidentielle.

 A contrario, en 2007, le MEDEF s'est positionné en « conseiller des électeurs », et sans nommer explicitement Nicolas Sarkozy a présenté un programme fort proche de celui du candidat de la droite.

 Ailleurs dans le monde, il en va autrement. Aux USA, le plus important syndicat américain soutient officiellement et même financièrement Barack Obama contre Mc Cain. Mais plus encore, si on regarde de plus prêt la « vague de gauche » en Amérique Latine, les syndicats y ont joué un rôle important. L'image « d'ancien métalo » de Lula joue un rôle majeur dans sa popularité. En Bolivie, le MAS (Mouvement pour le Socialisme, Instrument Politique pour la Souveraineté des Peuples) est à la fois le parti au pouvoir et une fédération regroupant en son sein association, syndicats et partis politiques. Un citoyen n'adhère que rarement au MAS, il adhère à un syndicat ou à une association elle-même adhérente du MAS et représenté dans ses instances dirigeantes en tant qu'organisation.

 Alors, quels liens aujourd'hui entre syndicalisme et politique ? Et même plus largement, quelle organisation de l'ensemble du « mouvement social », syndicat, parti politique mais aussi cette part du mouvement associatif qui veut peser sur les choix de société : Le DAL, associations de défenses de l'environnement, APEIS, ATTAC, RESF... (Si le PCF avait été précurseur de l'entrée du mouvement associatif sur ces listes, l'arrivée massive de ce mouvement associatif dans le gouvernement Sarkozy est un élément remarqué, Martin Hirsh et Fadela Amara).

Résumé des débats :
Le modèle du syndicat comme "courroie de transmission" de transmission du politique est pour tous révolu.

Pour autant, des convergeances existent. Les syndicats représentent les salariés dans le monde du travail comme les partis politiques représentent les citoyens dans le monde politique. Mais un salarié est aussi un citoyen et on ne met pas ses opinions politiques dans sa poche en entrant sur son lieu de travail. S'il existe différents syndicats, c'est bien sur différentes orientations (politique ?) en matière de défense des intérêts des salariés. "L'appropriation des moyens de productions par les travailleurs" est une base tout autant pour la CGT que pour le PCF par exemple.

Pourtant, il apparait que de plus en plus de jeunes syndicalistes n'ont pas d'expérience politique marquée et peuvent pour certains manquer de connaissance (de formation ?) politique sur le monde du travail. On peut ainsi assister à des prises de positions de sections locales de syndicats en opposition avec les grands principes défendus par ces mêmes syndicats (favoriser les augmentations de revenus par des primes plutôt qu'une augmentation du salaire de base par exemple).

La montée de l'individualisme dans toute la société, fortement ressentie lors de l'élection présidentielle, se ressent aussi dans le débat syndical où les prises de positions non conforme à cet individualisme ne sont souvent pas reprises par les adhérents. On assiste aussi à une montée du corporatisme : autrefois, une grève dans des "bastions syndicaux" bénéficiait à toute la branche. Aujourd'hui, les grèves et accords locaux ne bénéficient plus qu'à l'entreprise concerné, il n'y a plus de convergeance au niveau d'une branche et encore moins au niveau confédéral.

Pour autant, le syndicalisme peut être un formidable point d'appuis pour parler de politique. En s'ancrant "dans le réel", il peut paraître aujourd'hui plus crédible que le discours purement politique. Les propositions syndicales peuvent ainsi être reprises par les partis politiques. Dans les pays Anglo-Saxons, les syndicats s'organisent aussi en "lobby" pour faire pression sur les partis politiques "de gauche".

D'autres part, des interventions politiques dans le champ du monde du travail, comme par exemple le soutien de la mairie de Choisy aux travailleurs de l'imprimerie nationale sont reconnus comme une véritable force.



Partager cet article
Repost0

commentaires

Agenda

Twitter

Blog des élus communistes

Adhesion

adhesion