Il
s’agit d’un compte rendu personnel, synthétisant selon mon regard les débats de cette journée.
La mondialisation est-elle irréversible ?
La pensée dominante veut faire apparaître la mondialisation comme un événement extérieur, sur lequel le politique n’a pas d’influence. Cela
introduit l’idée qu’il ne reste que des marges à aménager au sein de la mondialisation et un certain fatalisme.
La mondialisation est un fait réel, et pour qu’il y’ait un changement majeur, il ne doit pas seulement avoir lieu en France, mais en Europe et
dans le monde entier. Cela pose au premier plan la question du rôle des institutions internationales, Union Européenne, ONU, des relations internationales et aussi du développement
durable.
Mais le monde change. Si l’Union Européenne semble aujourd’hui alignée sur l’impérialisme américain, d’autres « contre pouvoirs » ou
du moins des rivaux émergent au sein du capitalisme. Les puissances nouvelles comme la Chine et l’Inde peuvent sans doute être qualifié ainsi. La vague de gauche en Amérique Latine est un
changement tout aussi significatif. Y émergent des gouvernements qui veulent s’unir pour contrer le capitalisme.
Analyse du capitalisme
Le capitalisme apparaît unanimement comme en crise :
· Economique (crise des subprime qui se transforme en crise du crédit généralisé, crise du pétrole, des matières premières)
· Alimentaire,
· Ecologique (réchauffement de la planête, spéculation sur le CO2 issu des accords de Kyoto)
· Précarisation mondialisée (délocalisation)
Aujourd’hui, un milliards d’êtres humains sont ainsi en marge du développement.
Paul Bocara notamment a insisté sur le fait que la crise économique est profonde. Elle est la suite de nombreuses crises à répétitions depuis la
fin des années 1990. La crise des subprime de l’été dernier se transforme aujourd’huien crise généralisé du crédit. (En aparté, cela a des implications
directes sur la ville de Choisy-le-Roi, où nous rencontrons des difficultés à trouver des investisseurs pour construire des locaux à usage commercial sur la ZAC du port, les grandes entreprises
immobilières souffrant de la crise du crédit internationale). Les masses énormes de capitaux financiers se transfèrent vers la spéculation sur les matières premières, pétrole, gaz, produits
alimentaires, métaux, ce qui n’est pas sans conséquences sur leurs hausses.
Les traités de libre-échange, renforçant le pouvoir des multinationales au détriment des états apparaissent comme un des plus grands dangers du
système capitaliste mondialisé.
Mais le capitalisme peut-il se réinventer et trouver une nouvelle forme pour survivre à cette crise, ou se détruira-t-il de
lui-même ?
Alternative
(Avis personnel : Il s’agit là d’une faiblesse du PCF. Notre parti sait analyser
finement les faiblesses du capitalisme mais à des difficultés à aller au-delà de propositions ponctuelles et d’aménagements pour répondre à un problème particulier afin de proposer une vision
d’ensemble, un nouvel horizon.)
Le PCF ne peut être crédible que s’il propose un autre modèle de développement. Les ateliers du conseil national ont explorés plusieurs
pistes :
· Révolution économique, financière et sociale,
· Révolution énergétique et écologique,
· Révolution de la connaissance et de l’information,
· Révolution de la démocratie.
En Amérique Latine, les gouvernements de gauche cherchent à construire de nouvelles institutions internationales, la Banque du Sud, la
Communauté Sud-Américaine des Nations. Evo Moralès, président de Bolivie déclare également qu’il attend de la gauche européenne non pas une aide au développement, mais un appui au sein des
institutions internationales afin que l’Amérique Latine puisse choisir sa propre voie de développement.
Le rôle de l’ensemble des institutions internationales doit être mis en avant. Un service public du crédit apparaît nécessaire face à la crise
du crédit, mais le FMI ou la Banque Mondiale ne joue pas ce rôle. L’ONU est marginalisée par les USA. La FAO gère la crise alimentaire mondiale au sein du cadre fixé par l’OMC. Est-ce que ce ne
devrait pas être l’inverse, la FAO organisant la politique alimentaire mondiale et définissant le cadre et comment le commerce peut se développer au sein de la politique alimentaire
mondiale ?
Le cas des fonds souverains mérite également réflexion. Il s’agit de fonds d’investissements possédés par des états. Une sorte de capitalisme
d’état au sein de la mondialisation, et le fond souverain de la Norvège s’est engagé à n’investir que dans les entreprises respectant les normes du Bureau International du Travail.
Concernant le développement durable, la décroissance comme solution à la crise paraît rejetée par la majorité. La décroissance impliquerait une
réduction du niveau de vie et serait contraire à notre idéal d’émancipation. L’idée d’une agence de l’environnement est évoquée.