Ce week end, l’Irlande est passée sur la table d’équarrissage du FMI et de l’Union européenne et s’est vue attribuer 85 milliards d’euros au nom du plan d’aide destiné à la sauver de la banqueroute. Cet argent sera prêté avec un taux prohibitif de 5,8 %, plus élevé encore que celui concédé à la Grèce. Ces fonds sont destinés à combler les brèches ouvertes dans les comptes de l’État par les sommes astronomiques injectées dans les banques pour les sauver de la faillite, sans changement des critères du crédit.
Outre que le Fonds irlandais de réserve des retraites va être amputé de 12,5 milliards d’euros, les dépenses sociales seront abaissées de 2,8 milliards d’euros d’ici à 2014, 24 750 emplois publics vont être supprimés, alors que le pays connait déjà un taux de chômage de 14%. Les Irlandais sont condamnés à perpétuité à une cure d’austérité ravageuse conçue essentiellement pour sauver les capitaux financiers investis dans les grandes banques. Après l’Irlande, à qui le tour ? Déjà les menaces se précisent à l’encontre du Portugal, de l’Espagne et de la France.
La Ministre française de l’économie, Christine Lagarde, espère que « l’incendie est éteint ». En effet c’est bien tout ce qui reste aux Irlandais mis à genoux par Bruxelles et le FMI : le royaume de l’espérance.