Dans un entretien au Figaro
Magazine, le Ministre de l’Intérieur s’attaque à tout et à tout le monde, outrepassant ses fonctions, confondant droit et justice et jouant sur les émotions et sur les peurs.
Aux abois, le gouvernement égrène une longue liste de boucs émissaires pour éluder ses responsabilités dans la faillite de sa politique ultra-sécuritaire. Après les parents de mineurs délinquants, les « Français d’origine étrangère » et les gens du voyage, Brice Hortefeux stigmatise les magistrats. Sur plusieurs pages, il les accuse de remettre en liberté des criminels et des violeurs, de mettre en danger la population et de manquer de bon sens.
Face à une délinquance qui progresse, notamment à Paris (1,2% en 2010), le Ministre relativise les suppressions de postes de policiers et invoque la vidéo-surveillance. Il nous promet en vérité des lendemains qui déchantent puisque cette dernière ne fait progresser le taux d’élucidation que de moins de 5% sans prévenir les crimes et les délits.
Plus caricaturale que jamais, la politique de sécurité du gouvernement se résume à une politique pénitentiaire. Plutôt que de faire baisser la délinquance, le Ministre de l’Intérieur veut bourrer les prisons. Les Français qui attendent que le droit à la sécurité soit respecté, attendront...