Francis Parny, responsable aux relations avec les partis politiques, fait le point de la préparation des régionales

Où en sont les négociations avec le Front de gauche et les partenaires ?

F. P. : Disons tout d’abord que l’heure est au débat public et au lancement de la campagne partout en France. Le meeting de dimanche en Ile-de-France en marquera le début. Dans plusieurs régions, en Aquitaine, en Auvergne, en Haute-Normandie, les formations du Front de gauche et leurs partenaires se sont réunis, ont peaufiné des listes, ont décidé des distributions communes dans les quartiers, dans les entreprises, ont organisé des meetings... Bref, ils ont lancé la campagne ! Le Front de gauche et ses partenaires peuvent porter la parole et les propositions qui compteront et qui marqueront cette campagne des élections régionales. Cette campagne doit se faire autour d’un projet pour améliorer la vie de nos concitoyens dans les régions, construire une alternative à la politique de Nicolas Sarkozy, empêcher la droite de gagner et ancrer solidement à gauche des majorités portant ces politiques. Sur la question de l’écologie par exemple, nous allons porter cette question sans la dissocier des questions sociales et de démocratie. Tant que les tenants des logiques financières seront les seuls à prendre les décisions qui comptent dans ce pays, cela débouchera sur des politiques de casse pour les personnes humaines et pour la planète. Nous voulons donner des droits nouveaux aux citoyennes et aux citoyens pour qu’ils contribuent à des décisions qui combattent les inégalités, contribuent à des emplois durables et respectent l’environnement. Il faut donc très vite aller à la rencontre de tous ceux qui souffrent de la politique de Nicolas Sarkozy.

Oui, mais alors, à quand l’accord national concernant les listes ?

F. P. : Après de très nombreuses réunions, nous sommes tout près d’aboutir, cette semaine sans doute. Lundi nous avons porté au Parti de gauche une proposition pour qu’il conduise les listes dans cinq régions : l’Aquitaine, la FrancheComté, le Languedoc-Roussillon, les Pays-de-laLoire et Rhône-Alpes, et dans dix-neuf départements. Nous avons également discuté avec eux de la place des candidats sur des positions dites éligibles, en fonction des résultats électoraux obtenus par le passé. Dans cette discussion, nationalement et régionalement, les communistes font preuve de très grandes responsabilités pour que chaque organisation ait la représentation qui permettra d’aboutir à des accords. Sur la base de cette proposition, on ne comprendrait pas que la conclusion de l’accord ne soit pas rapide. C’est bon pour que le Front de gauche joue tout son rôle dans cette campagne électorale et pour construire avec de nombreux partenaires des listes de rassemblement intitulées : « Ensemble pour des régions à gauche, solidaires, écologiques et citoyennes ».

Et qu’en est-il du NPA ?

F. P. : Notre politique, c’est celle du rassemblement le plus large, sur des contenus précis, alternatifs aux logiques dominantes et sur des objectifs stratégiques qui s’adressent à toute la gauche pour redonner de l’espoir à celles et ceux qui veulent cette alternative. C’est Olivier Besancenot, comme dirigeant du NPA, qui a rejeté notre main tendue, s’enfermant dans une logique refusant a priori toute constitution majoritaire à gauche dans les régions. Que de nombreux militants du NPA ne se reconnaissent pas dans ce repli perpétuel qui repousse le changement à toujours plus loin ne nous étonne pas. Ils sont les bienvenus sur la base d’objectifs stratégiques et de contenus clairs. Nous devons rassembler toutes celles et tous ceux qui veulent battre la droite dans ces élections régionales et construire dans le même mouvement une politique alternative qui redonne confiance