Il y a maintenant un an à Toulon que Sarkozy en appelait à la moralisation du capitalisme. Son discours
marquait au moins dans les mots une prise de conscience de l’ampleur de la crise et de ses effets dévastateurs.
A l’ONU, au G20, il va reprendre ces thèmes sur la nécessaire régulation du capitalisme qui ne peut pas être une fin en soi, sur la nécessité d’agir contre la crise écologique. On peut toujours dire que ses propositions ne sont pas suffisantes, qu’elles dévoient des aspirations justes mais cela ne suffit pas. En se situant au niveau du projet de société et des enjeux de civilisation, le chef de l’UMP impose sa logique régressive. Bien sûr chacun constate chaque jour les dégâts de sa politique : chômage, précarité, suppression de la taxe professionnelle, taxe carbone inefficace et injuste, privatisation de La Poste…Mais là encore, cela ne suffit pas tant que ne se dessine pas une véritable alternative en termes de propositions et d’avancée de civilisation. Alors, anticapitalisme, socialisme du XXI
e siècle, post-capitalisme, visée communiste, peu importe les mots s'ils n’interdisent pas le dialogue entre
forces alternatives et qu’ils disent l’ambition du projet nécessaire à construire.
Les communistes ont maintenant la responsabilité de l’élargissement et de l’approfondissement du Front de gauche. Élargissement car il a vocation à être majoritaire. Approfondissement car seul un
travail de propositions pour ici et maintenant articulées aux luttes et qui donnent à voir une transformation progressiste de la société peut le rendre durable et permettre son élargissement.
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