<br /> <br /> Ces dernières décennies ont été -hélas- riches en massacre en tous genre et au Sri Lanka au moment où j'écris ces lignes. Et le PCF est loin d'être resté silencieux dans la plupart des cas. Mais<br /> dans notre monde de l'immédiateté, qui se souvient d'une déclaration d'un parti politique il y'a 10 ans ?<br /> <br /> Pourtant, le conflit Israelo-Palestinien a une place "à part" dans la longue liste des malheurs du monde, et ce pour plusieurs raisons:<br /> <br /> * En créant l'Etat d'Israël sans créer les conditions de la création d'un Etat Palestinien côte à côte, et sans créer les conditions pour que ces deux états puissent vivre en sécurité, la<br /> communeauté internationale, et donc les membres permanents du conseil de sécurité dont la France, porte une lourde responsabilité dans ce conflit. La responsabilité de la France est<br /> infiniment moindre dans le conflit Sri Lankais pour ne prendre que cet exemple.<br /> * Le conflit Israelo-Palestinien est vécu comme un symbole de l'impérialisme de l'occident et surtout américain, contre le monde arabo-musulman, terreau du terrorisme islamique. Une solution<br /> politique à ce conflit est donc un facteur de paix, non seulement au moyen-orient, mais dans le monde entier.<br /> * Enfin, qu'un dictateur africain commette des massacres, c'est une tragédie, mais hélas "dans l'ordre des choses". Que le peuple juif, qui a connu la Shoah, commette à son tour des crimes de<br /> guerre, et face de Gaza un nouveau "ghetto de varsovie", c'est encore plus inadmissible, eu égard à l'histoire particulière de ce peuple.<br /> <br /> Voilà pourquoi le PCF et une large part de l'opinion française attachent une importance particulière à ce conflit.<br /> <br />  Ensuite, tu dis qu'"il est impossible de faire la paix avec un gouvernement qui vous refuse le droit de vivre et d'exister ?" C'est exactement le coeur du problème. Sauf qu'aujourd'hui,<br /> c'est Israël qui refuse le droit de vivre et d'exister au peuple palestinien.<br />  Israël a évacué Gaza, certes. Mais Israël exerce toujours un contrôle total sur les frontières de Gaza, sur son espace aérien et maritime, et sur son état civil. Le blocus perdure, et c'est<br /> une forme d'occupation. Sauf à dire que le ghetto de varsovie était "libre" parceque bien, qu'emmuré, les soldats allemands n'y entraient pas ?<br />  Israël a évacué Gaza, mais la colonisation se poursuit en Cisjordanie, à Jérusalem-Est. La colonisation et donc l'annexion de fait de la terre palestinienne. C'est bien Israël, en<br /> poursuivant la colonisation qui refuse le droit de vivre et d'existé au peuple palestinien.<br /> <br />  La cause du droit à l'existence d'un état palestinien est juste, et dans ce conflit, l'oppresseur est Israël et l'opprimé le peuple palestinien. Qu'il y'ait un oppresseur et un opprimé<br /> n'exhonère cependant pas l'armée d'oppression et les forces de résistances du peuple opprimé de respecter les lois de la guerre. Ceci est valable pour Tshahal autant que pour le Hamas et les<br /> deux sont aussi condamnable. Néanmoins, lorsqu'un mouvement tue 10 civils au mépris du droit international et un autre 1 000 avec le même mépris du droit<br /> international, comprends que je crie 100 fois plus fort sur celui qui en tue 100 fois plus<br /> <br />  Enfin, concernant la paix. Lorsque le Hamas a gagné les élections législatives, il a accepté de participer à un gouvernement d'union nationale avec le Fatah, gouvernement qui respectait les<br /> accords de paix. A l'automne dernier, le Hamas a déclaré devant Jimmy Carter, ancien président des USA, qu'il reconnaitrait un accord de paix entre l'OLP et Israël, s'il est ratifié par un<br /> référendum du peuple palestinien.<br /> <br />  Donc, pour aussi écoeurante que soit ces méthodes (mais celles de Tsahal le sont tout autant, au facteur d'échelle prêt), le Hamas est prêt à négocier et à reconnaître un accord de paix, si<br /> on prend le temps de discuter avec lui, plutôt que de l'écraser et se plaindre de ne pas avoir d'interlocuteur.<br /> <br /> La paix est possible, mais seulement si Israël accepte de cesser la colonisation et reconnaisse le droit à l'existence d'un état palestinien. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, dans les faits<br /> où la colonisation se poursuit.<br /> <br /> <br /> <br />