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1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 16:53

Quelle présidence française pour quelle Europe ? : point de vue de 4 élus

Le 2 juin dernier la newsletter du Cidefe international (news@cidefe n° 65) avait solicité les points de vue de quatre élus sur la présidence française de l’Union européenne (1er juillet-31 décembre 2008).

- qu’attendez-vous de la présidence française ?

- quels axes faire avancer pendant cette période ?

source : http://www.elunet.org

 

 

 

Francis WURTZ, député européen, président de la GUE/NGL (gauche unitaire européenne/gauche verte nordique)

Les quatre principales priorités de la présidence française sont connues : l’immigration, la défense, la politique agricole commune (PAC), l’énergie et le changement climatique.

Sur les deux premières, les intentions de Nicolas Sarkozy vont complètement dans le mauvais sens et sont donc à combattre au côté des autres progressistes européens. D’une part, la France va proposer à ses partenaires - qui vont l’approuver - son « pacte pour l’immigration », avec deux axes majeurs : « s’accorder à renoncer » aux « régularisations collectives », et « faire respecter » dans toute l’Union « la règle selon laquelle un migrant en situation irrégulière a vocation à partir » (B. Hortefeux). D’autre part, le gouvernement veut promouvoir, dans le même mouvement, « l’Europe de la défense » et « l’ancrage atlantique » et ce « au nom des valeurs que nous avons en partage » (B. Kouchner) : il est possible de construire de larges convergences progressistes européennes pour contrer cette dangereuse stratégie.

Sur les deux autres priorités, l’exigence doit s’exprimer que la France, pour le moins, tienne bon face à l’offensive de ceux qui - gouvernement britannique en tête - veulent au plus vite le démantèlement de toute PAC ; comme contre ceux, à commencer par la Commission Barroso, qui entendent contraindre une entreprise comme EDF à se défaire de ses actifs de distribution d’électricité pour pousser les feux de la libéralisation/privatisation du secteur européen de l’énergie.

Il ne faut pas partir des priorités de la présidence, mais de celles des Européens eux-mêmes. Et d’abord de la question du pouvoir d’achat. Celle-ci est exacerbée par l’envolée des prix du pétrole et des produits agricoles, mais elle existait déjà fortement auparavant. Partout dans l’Europe des 27 - de l’Allemagne, pays le plus riche, à la Roumanie (Dacia), nation la plus pauvre - se développent depuis des mois des luttes très fortes pour une revalorisation substantielle des salaires. Ces demandes ont été frontalement combattues, tant par la Commission européenne, la Banque centrale européenne (qui a menacé, en guise de rétorsion, d’augmenter le loyer de l’argent) ou la Cour européenne de Justice (qui a juridiquement légitimé le dumping social et condamné des actions syndicales !). Il faut imposer l’inscription de cette question sur l’agenda de la Présidence française de même que celle de la responsabilité de l’Union européenne face aux dérèglements, aux conséquences cataclysmiques, de la « gouvernance mondiale » actuelle (crise financière, crise alimentaire, crise environnementale...). C’est à partir de ce type d’enjeux - quel modèle social et écologique ? Quelles nouvelles règles à faire prévaloir dans le système international - que l’Union européenne doit reconquérir une légitimité auprès de nos concitoyens.

 

Jean-Claude LEFORT, député honoraire du Val de Marne
Parmi les dossiers prioritaires de la politique française il en est un qui est incontournable : le conflit israélo-palestinien. Pourquoi ? La présidence française prendra fin le 31 décembre, soit à la date butoir fixée à Annapolis par Bush pour que soit crée un Etat palestinien. Or Bush vient d’aller en Israël pour consacrer devant la Knesset le fait que Israël, qui n’a pas de frontières, était la terre « du peuple élu ». Et il a renvoyé à dans 60 ans la résolution du conflit. Des pourparlers ont lieu actuellement. Les USA sont « arbitres ».

Or sans présence internationale véritable imposant le droit connu de tous pour permettre l’existence de deux Etats alors le drame continuera, inclus pour Israël. Cette volonté que l’Europe joue un rôle positif actif dans la résolution de ce conflit va de pair avec l’idée d’Union méditerranéenne. Il ne peut y avoir pareille Union sans régler cette question.

Pour ces deux raisons j’estime que la présidence française doit permettre à l’Union de jouer enfin un rôle au plan international, à commencer par ce conflit qui est la question des questions. Et ainsi l’Union aura au moins un sens…

 

Jacky NICOLAS, conseiller régional de Lorraine
Trois questions fortes occupent actuellement l’actualité locale et régionale en LORRAINE et qui ont des déclinaisons européennes :

L’agriculture et la révision des politiques agricoles à brèves échéances (2013). Les questions posées sont celles d’une nouvelle PAC , tant au plan européen, des pays nouveaux et anciens dans l’UE, qu’au niveau de l’impact de ces politiques à l’international. Pour nous ce doit être la poursuite des aides à l’agriculture dans un contexte de redéfinition des bénéficiaires, du développement d’une agriculture dont les productions seraient développées pour produire et consommer « local ».C’est des fonds européens dégagés pour des coopérations au développement des agricultures africaines et arabes pour faire cesser ou au moins diminuer fortement le tout à l’exportation de certains de ces pays et mieux nourrir leurs populations. C’est aussi une nouvelle orientation pour les agricultures des départements et territoires d’outre-mer. C’est les OGM etc.…

L’intégration de la France dans l’OTAN, pas seulement au niveau du commandement intégré, mais aussi par la poursuite de l’harmonisation du complexe militaro-industriel français. La France consacre environ 58 milliards d’euros par an aux dépenses militaires, beaucoup de productions d’armement sont délocalisées en Europe, cela s’accompagne d’une recherche d’intégrations techniques et logistiques avec les restructurations régimentaires sous prétexte de modernisation et d’économies dans le cadre des RGPP. Dans ce domaine, la présentation prochaine du « livre blanc » des restructurations régimentaires le 15 ou 18 juin prochain est la parfaite illustration du volontarisme de l’UMP et de SARKOZY de faire de la présidence française, une présidence qui laisse sa trace sur le plan d’une EUROPE de la Défense. Rappelons-nous que le « mini-traité » dit de LISBONNE établit noir sur blanc l’obligation pour les Etats de l’Union d’augmenter obligatoirement leurs efforts en matière militaire. De plus cette présentation se fera quelques jours après les résultats connus du référendum pour ou contre le nouveau traité en Irlande (12 juin).Selon la réponse qui sera donnée à ce traité par le peuple irlandais, le « livre blanc » français sera momentanément d’une nature différente. En LORRAINE, la « RGPP » appliquée aux garnisons en place concerne la suppression de 10 000 à 15 000 emplois civils et militaires dans les cinq années qui viennent.

Globalement, le jugement politique que nous pouvons avoir des orientations suivies par SARKOZY, c’est moins d’EUROPE, moins de défense nationale , donc moins d’indépendance et un alignement total sur les thèses politiques atlantistes de certains pays européens, sur les thèses agressives américaines actuelles (Moyen-Orient et alignement sur les thèses sionistes, AFGHANISTAN et lutte armée contre le « terrorisme », mise à l’index de l’IRAN, renforcements de potentiels militaires de certains pays arabes très instables, appuis à des politiques régionales déstabilisantes dans les BALKANS, participation à des manœuvres d’intimidations dans l’Atlantique avec la marine américaine autour des pays d’Amérique Latine, bref, aucune initiative réelle en matière de désarmement et de non prolifération).

La troisième question forte porte sur les questions industrielles et de l’emploi qui s’y rattachent. La présidence française doit impérativement servir à développer de nouvelles plateformes politiques de développements industriels par secteurs, de recherche et développement. Elle doit dégager des moyens nouveaux en matière de financement , d’harmonisation et d’interventions des politiques publiques à développer, favoriser une nouvelle conditionnalité des aides, notamment par la BCE par une orientation nouvelle de ses missions, mais aussi par la redéfinition du rôle des organismes bancaires, notamment auprès des PME-PMI. Il faut faire sauter le verrou du refinancement par la BCE des prêts accordés par les banques, décidé en 2004 par la Commission au niveau de 500 000 euros, cela à échéance de 2012.Avec cette directive, c’est toutes nos PME-PMI qui vont avoir de très grosses difficultés à « survivre ».C’est également faire sauter le verrou de l’interdiction faites aux collectivités locales et territoriales de financer le développement économique et l’emploi, sous prétexte de fausser la concurrence entre les marchés en EUROPE, à échéance de 2010, voir les décisions récentes en matière de financement des transports collectifs. (La volonté actuelle de la droite d’inscrire dans notre Constitution l’obligation de financements « réels » des budgets des collectivités locales, territoriales et les budgets sociaux suis ou procède de la même démarche ultra libérale)

 

Gilles LEPROUST, maire d’Allonnes (Sarthe)
Je n’attends rien de la part du Président de la République et de son gouvernement. Ils ont la volonté de maintenir et de développer le libéralisme. C’est d’ailleurs la raison qui les a conduits à refuser un référendum pour le « traité » constitutionnel simplifié.

La question des services publics me semble prioritaire et primordiale pour l’accès aux droits fondamentaux des européens. Nous devons donc multiplier les rencontres des progressistes, des syndicats, des associations, des citoyens pour faire émerger des propositions alternatives à la marchandisation forcenée que nous connaissons. L’appel « le service public est notre richesse, mobilisons-nous ! » peut être et doit être relayé des communes françaises aux collectivités européennes. Les élus communistes et républicains ont un rôle moteur à jouer pour la construction de ces rassemblements avec les populations de leurs territoires.

 

 


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